Centre Pompidou (suite)

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Le point de départ de cette institution « hors norme » fut sans conteste le projet, dans le cadre du réaménagement du quartier des Halles sur le plateau Beaubourg vide depuis 1938, de l'édification d'une grande bibliothèque publique. Un autre programme, le « musée du XXe siècle », n'ayant pu aboutir, l'idée de réunir ces deux projets en un centre pluridisciplinaire fut alors avancée et immédiatement approuvée par l'État français.

 

Créé par la loi du 3 janvier 1975, le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou fut placé sous l'autorité d'un président ayant pour mission de coordonner les travaux du comité de direction formé par les directeurs des quatre départements : le musée national d'Art moderne (MNAM), la Bibliothèque publique d'information (BPI), le Centre de création industrielle (CCI) et l'Institut de recherche et de coordination acoustique/musique (Ircam).

 

Le programme architectural du Centre Georges-Pompidou fit l'objet d'un concours international lancé en juillet 1969 qui rassembla 681 projets dont 186 français et 491 étrangers, proposés par 49 pays. Un jury décerna le prix au projet présenté par Renzo Piano et Richard Rogers en juillet 1971. Son architecture de métal et de verre, très controversée et basée sur la flexibilité et la transparence, se voulut l'emblème d'un instrument de communication de masse.

 

Si l'ambition du Centre fut en effet de projeter un éclairage large et multiple sur la création du XXe siècle, elle engendra également un certain nombre de confusions. Le grand succès que connurent les importantes expositions pluridisciplinaires (Paris-New York, Paris-Berlin, etc.) et monographiques (Magritte, Dalí, Pollock, Bonnard, etc.) eut notamment pour effet de reléguer dans l'ombre l'importance des collections permanentes du musée. Or, depuis 1977, ces collections ne cessèrent de s'enrichir au point d'être désignées, depuis 1985, parmi les plus importantes du monde. C'est pourquoi aujourd'hui encore, et malgré toutes les conséquences que cela pourrait entraîner, l'idée d'un musée du XXe siècle géographiquement autonome ressurgit régulièrement.

 

Parmi les chefs-d'œuvre présentés au musée national d'Art moderne figurent notamment des ensembles majeurs de Matisse, Derain, Brancusi, Braque, Picasso, Giacometti, Léger, Duchamp, Dubuffet, Viallat, Hantaï,